Ayant fait longtemps partie d'un club spéléo, j'ai été souvent sollicité lors de la découverte de prétendus "souterrains" et, avec mes collègues spéléo et archéologues, sommes arrivés à la conclusion suivante. A part les aqueducs romains (comme celui dit de
Traslay, à Bourges, qui fait 42 kms...), les souterrains que vous cherchez tous n'existent hélas que dans l'imaginaire!
Ici, un aqueduc gallo-romain sur la commune de
Villequiers (Cher)
Tous les départs que vous citez correspondent en général à des niches, des extractions de pierres, ou des communications vers des caves situées sous des bâtiments aujourd'hui disparus. Cependant, certains châteaux ou villes fortifiées disposaient de sorties dérobées utilisant des galeries souterraines longues de quelques dizaines de mètres.
On a souvent rebâti en réutilisant les caves de bâtiments plus anciens, ce qui fait qu'elles ne correspondent pas au plan des élévations actuelles. C'est probablement le cas de ce dont nous parle Bamalex.
Des bâtiments, allant des maisons les plus modestes aux abbayes et châteaux, ont vu leurs élévations rasées alors que leurs caves, parfois immenses, sont toujours présentes, parfois au milieu d'un parc ou d'un pré. Ceci aussi bien en milieu urbain qu'en pleine campagne. D'où de surprenantes découvertes.
Pour terminer, lorsqu'on construisait une maison, même au 19ème siècle, on tirait souvent les moellons dans le sous-sol du propriétaires, en pratiquant une excavation verticale en forme de poire, ou un réseau de galeries accessibles depuis un puits de faible profondeur (entre 3 et 5 mètres). Le puits était ensuite rebouché avec une souche et ce n'est qu'avec l'avènement du matériel agricole moderne, très lourd, que leurs orifices ont été redécouverts.
Plan du réseau découvert en 2011 sous la route Bourges-Sancerre au Briou (Cne de Crézancy), suite à un effondrement (marqué "éboulis" sur le plan) dans le fossé bordant la route. Il s'agit de carrières de calcaires antérieures à la construction de cette route vers 1820.
Alors, désolé de mettre à mal vos fantasmes, mais telle est la réalité. Ceci ne veut cependant pas dire qu'il ne faut pas explorer...